Lors d’une conférence de presse exceptionnelle sur l’état d’urgence tenue le mercredi 16 août en soirée, le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a abordé divers sujets brûlants.
En réponse aux allégations formulées par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, le représentant de l’armée congolaise a déploré les déclarations du personnage, les qualifiant d’« extrêmement graves et honteuses » pour quelqu’un de sa stature.
Le général Ekenge n’a pas hésité à soulever un point sensible : certains compatriotes, par leurs paroles, actions et comportements, semblent appuyer l’agression présumée du Rwanda. Il a mis en garde contre les éventuelles accusations de ciblage politique si de telles personnes étaient interpellées par les services de sécurité.
Par ailleurs, l’orateur a critiqué les États-Unis pour leur diffusion de la propagande rwandaise, qu’il qualifie de prétexte pour justifier les prétendues agressions dans l’est de la RDC. Il a également remis en question la pertinence des FDLR, soulignant que leur âge équivaut à celui du président Kagame, remettant ainsi en cause leur capacité à représenter une menace sérieuse pour le Rwanda.
En mettant en avant l’engagement et la mobilisation de la jeunesse congolaise en faveur de l’armée, le général Ekenge a rejeté l’idée que la RDC manque de potentiel pour ses effectifs. Il a rappelé que lors de la mobilisation générale, près de 40 000 jeunes se sont portés volontaires pour l’instruction militaire, montrant ainsi le désir de servir leur nation.
En concluant son intervention, le porte-parole des FARDC a affirmé que l’armée congolaise ne servira jamais de base-arrière pour des groupes armés ou des forces déstabilisatrices. Il a souligné que la RDC a été victime d’agressions émanant de ses voisins plutôt que l’inverse, réaffirmant ainsi son engagement envers la stabilité régionale.
