Les terroristes du M23 sont pointés du doigt dans un nouveau massacre des civils. Des informations en notre possession indiquent que 11 corps ont été découverts ce dimanche 16 juillet 2023 dans le village de Rubona en groupement Bukombo dans le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu situé dans l’Est de la RDC.
Une source de la société civile en territoire de Rutshuru déclare : « Les rebelles du M23 ont tué ces civils qu’ils ont assimilé aux FDLR avant de quitter le village ».
Depuis le début du week-end, ce village se vide de sa population. Les habitants disent craindre pour leur sécurité.
Cette semaine, le facilitateur de la région est-africaine pour la crise dans l’est de la RDC, Uhuru Kenyatta, était à Goma pour une réunion sur la situation sécuritaire et les préparatifs de cantonnement des terroristes du M23 à laquelle ont aussi pris part le vice-premier ministre de la défense nationale, Jean-Pierre Bemba, et celui de l’intégration régionale, Mbusa Nyamwisi.
Lors de cette réunion, le facilitateur a rappelé qu’il n’était pas là pour renégocier avec le M23. « Avec l’ONU et les pays amis de la RDC, nous sommes venus poursuivre les négociations pour s’assurer que les parties prenantes respectent les accords pris à Luanda et à Naïrobi. Nous ne sommes pas là pour ouvrir de nouvelles négociations, toutes les négociations ont déjà été faites », a-t-il lancé[1].
Dans un contexte similaire, il convient de rappeler le massacre précédent survenu à Kishishe, dans la province du Nord-Kivu. Les chiffres publiés par le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme en République démocratique du Congo (BCNUDH) ont été revus à la hausse dans un rapport ultérieur, faisant état de 171 civils tués. Le BCNUDH a attribué ces actes de représailles au M23, suite à des affrontements avec les milices locales. Les civils ont été assimilés par les rebelles du M23 aux forces de défense et de sécurité nationales et à des groupes armés rivaux[1].
Dans un autre rapport, Human Rights Watch a confirmé l’identité de 22 civils tués lors de ce massacre et enquête sur l’identité de dix autres victimes civiles. Les chiffres établissent que ces violences ont été perpétrées dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols, d’enlèvements et de pillages contre les villages de Kishishe et Bambo. Ces événements tragiques ont suscité une vive réaction de la part de nombreux pays occidentaux, qui se sont appuyés sur ces statistiques de l’ONU pour condamner le Rwanda[2].
Il est important de souligner que les autorités congolaises ont également signalé un nouveau bilan du massacre de Kishishe, portant le nombre de victimes à 272. Les autorités qualifient ces actes de crimes de guerre et ont appelé à une enquête approfondie[3].
Ces événements tragiques témoignent de la nécessité de prendre des mesures pour assurer la sécurité des civils et poursuivre les responsables de ces atrocités. La communauté internationale doit continuer à soutenir les efforts visant à prévenir de tels massacres et à favoriser la stabilité dans la région
