Les aspirations du gouvernement indien visant à renforcer le partenariat stratégique entre l’Inde et les pays africains ont été au centre des discussions entre le vice-président indien et le vice-Premier ministre congolais chargé de l’Économie, le jeudi 15 juin 2023 à New Delhi. Ce dernier participait à la 18e édition du Conclave de la confédération de l’industrie indienne organisé par EXIM-BANK Inde.
M. Jagdeep Dhankhar et Vital Kamerhe sont tombés d’accord sur l’engagement de leurs gouvernements respectifs dans différents secteurs économiques afin de faciliter le transfert de connaissances, ainsi que les échanges diplomatiques et commerciaux.
À cet égard, le vice-président indien a tenu personnellement à exprimer sa gratitude envers le gouvernement congolais et le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour l’importance accordée au partenariat avec la République de l’Inde. En effet, au-delà du secteur économique, l’Inde est le plus grand contributeur militaire à la mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo, ce qui démontre l’importance que l’Inde accorde au pays de Lumumba.
De son côté, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale a transmis les salutations du président congolais à son homologue et au peuple indien. Il a également exprimé ses remerciements au gouvernement et au peuple indien pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité réservés à lui-même et à la délégation qui l’accompagne. À l’issue de la réunion, le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, a réservé la primeur du contenu des échanges au président de la République démocratique du Congo.
La grande allocution de VK devant les hommes d’affaires indiens
Avant l’entretien en tête-à-tête avec le vice-président indien, le vice-Premier ministre congolais chargé de l’Économie s’est adressé aux hommes d’affaires indiens travaillant aux quatre coins du monde. C’était l’occasion pour lui de faire une véritable promotion économique.
Devant un public attentif composé de chefs d’entreprise et de responsables gouvernementaux indiens, le vice-Premier ministre de l’Économie a brièvement évoqué les richesses du sol, du sous-sol, des voies navigables, des lacs et du tourisme que regorge la République démocratique du Congo. Il a ensuite exposé brièvement la vision du président Félix Tshisekedi sur la nécessité d’améliorer le climat des affaires, critère essentiel pour attirer les investissements en RDC.
C’est ce préalable qui permet à tous d’accéder à de nombreuses opportunités d’investissement dans différents secteurs. « En raison de sa position stratégique, la République démocratique du Congo est appelée à jouer un rôle d’intégrateur du développement de l’Afrique. Mon pays est également membre de plusieurs organisations économiques régionales africaines », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Dans le domaine de la pêche, mon pays compte plusieurs lacs et rivières très poissonneux, avec un potentiel halieutique estimé à plus de 700 000 tonnes par an. Il détient également 53 % des eaux douces de l’Afrique, ce qui en fait la deuxième réserve mondiale après le Brésil ».
Il a également mentionné le secteur minier, qui souffre encore d’un manque d’investissements bénéfiques pour les Congolais : « Les richesses du sous-sol de la RDC sont à l’origine des crises et des conflits qui secouent mon pays, en particulier dans sa partie orientale. Ces crises découlent en grande partie du déséquilibre entre les richesses que possède le pays et la faiblesse des investissements. Le gouvernement de la République est fermement déterminé à mettre fin à cette guerre et à créer des conditions favorables aux affaires ».
Par ailleurs, le vice-Premier ministre congolais de l’Économie nationale a informé les personnes intéressées par l’investissement dans le secteur des hydrocarbures et des énergies renouvelables que le pays dispose d’une importante réserve de pétrole presque inexploitée. Il a déclaré : « En ce qui concerne les hydrocarbures, la RDC possède trois bassins sédimentaires ouverts à l’exploration, respectivement situés à l’ouest du pays le long de l’océan Atlantique, au centre dans la cuvette centrale, et à l’est dans le Graben Albertine ainsi que dans le Graben Tanganyika. En ce qui concerne l’énergie propre et renouvelable, la RDC dispose également d’un potentiel de 100 000 MW d’énergie hydroélectrique, dont 44 000 MW sur le seul site d’Inga près de l’embouchure du fleuve Congo ».
Pour transformer ces potentiels en véritables richesses, Vital Kamerhe a souligné que son pays s’est engagé à améliorer le climat des affaires en simplifiant les procédures administratives liées à la création d’entreprises, tout en diversifiant son économie afin de vaincre la pauvreté et les inégalités. Son discours captivant a suscité l’intérêt des hommes d’affaires indiens, qui se sont manifestés pour en savoir davantage sur les opportunités d’investissement dans différents secteurs en République démocratique du Congo.