Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, il y a une semaine, a annoncé que M. Bongo, âgé de 64 ans et au pouvoir depuis 14 ans, est désormais “libre de ses mouvements” et qu’il peut se rendre à l’étranger pour des raisons médicales.
Ali Bongo était en résidence surveillée depuis le coup d’État militaire survenu peu de temps après que son camp eut déclaré sa réélection lors d’un scrutin contesté par les putschistes.
Le général Oligui, qui a été proclamé président de transition, a également accusé l’entourage familial d’Ali Bongo, y compris son épouse et l’un de ses fils, ainsi que des membres de son cabinet, d’avoir détourné massivement des fonds publics et d’avoir dirigé le pays de manière irresponsable et imprévisible. Ils ont également allégué qu’Ali Bongo avait été affaibli par un AVC en 2018.
Les militaires ont déclaré qu’en raison de l’état de santé d’Ali Bongo, l’ancien président est libre de se rendre à l’étranger pour des contrôles médicaux, s’il le souhaite. Cette annonce a été faite à la télévision publique. Plus tard, on a montré Ali Bongo recevant à son domicile Abdou Abarry, représentant spécial en Afrique centrale du secrétaire général de l’ONU. Il était souriant, mais il se déplaçait toujours avec difficulté, bien qu’il n’ait pas utilisé sa canne habituelle.
Cela marque un développement significatif dans la situation politique au Gabon après le renversement d’Ali Bongo par les militaires.
