Le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu, Vassili Nebenzia, a mis en lumière les coulisses des consultations au Conseil de sécurité de l’ONU concernant les sanctions contre le Mali. Il a qualifié de “néocoloniale” la position exprimée par un membre du Conseil.
Selon Nebenzia, certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU adoptent une approche néocoloniale lorsqu’ils prennent des décisions concernant les pays africains. Les récentes consultations sur les sanctions contre le Mali en sont un exemple concret. Lors de ces consultations à huis clos, un membre permanent du Conseil aurait déclaré : “Nous sommes le Conseil de sécurité, et nous faisons ce que nous voulons, pas ce que fait le pays que nous examinons.” Cette déclaration a soulevé des questions sur une approche néocoloniale.
Nebenzia a également critiqué le projet de résolution franco-émirati visant à prolonger d’un an les sanctions contre le Mali, affirmant que les auteurs de ce projet manquaient d’objectivité et ignoraient les préoccupations maliennes. Selon lui, les efforts russes pour négocier une résolution plus équilibrée ont été ignorés.
Les sanctions contre le Mali ont expiré le 31 août, car le Conseil de sécurité n’a pas réussi à adopter l’un des deux projets de résolution visant à les prolonger. Le projet alternatif russe, qui proposait de dissoudre le groupe chargé de désigner les personnes visées par les sanctions, n’a pas obtenu suffisamment de voix pour être adopté.
Cette situation met en évidence les tensions et les désaccords au sein du Conseil de sécurité de l’ONU concernant les sanctions contre le Mali et soulève des questions sur l’objectivité des décisions prises à l’égard des pays africains.
