23.2 C
Kinshasa
Thursday, September 19, 2024
AccueilA la uneAfriqueTensions politiques à Madagascar : gaz lacrymogènes contre les candidats de l'opposition

Tensions politiques à Madagascar : gaz lacrymogènes contre les candidats de l’opposition

Date:

Les forces de sécurité à Madagascar ont utilisé des gaz lacrymogènes contre des candidats de l’opposition qui menaient une manifestation dans la capitale, Antananarivo, lundi dernier. Cette situation survient à l’approche des élections présidentielles du mois prochain, marquées par des tensions politiques croissantes.

Onze des 13 candidats à la présidentielle ont appelé leurs partisans à marcher vers la place centrale du 13 mai pour protester contre ce qu’ils considèrent comme un “coup institutionnel” en faveur du président actuel, Andry Rajoelina. Cependant, les forces de l’ordre ont dispersé la foule composée de quelques centaines de personnes avant qu’elle n’atteigne sa destination prévue.

Parmi les manifestants, on compte l’ancien président et principal opposant, Marc Ravalomanana.

Il est important de noter que cette manifestation n’avait pas été autorisée par les autorités, et des centaines de forces de sécurité ont patrouillé dans le centre-ville en matinée pour maintenir l’ordre.

Les élections présidentielles à Madagascar sont prévues pour le 9 novembre.

Le président actuel, Rajoelina, âgé de 49 ans, avait démissionné le mois précédent conformément à la constitution afin de se présenter pour un second mandat.

Initialement, le président du Sénat aurait dû prendre la relève, mais il a décliné en invoquant des “raisons personnelles”. Cela a conduit à la mise en place d’un “gouvernement collégial” dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay, un allié de Rajoelina. Cette décision a été acceptée par la plus haute cour du pays, suscitant la colère de l’opposition.

Dimanche dernier, Rajoelina a accusé ses opposants de créer une crise politique “à partir de rien” car ils n’étaient “pas prêts” pour le vote. Il a souligné qu’il n’y avait pas de crise à Madagascar et a dénoncé les tentatives visant à perturber la stabilité du pays.

Le mois précédent, l’Union européenne, les États-Unis et d’autres pays, dont la Grande-Bretagne et la France, ont exprimé leur vigilance à l’égard de la préparation des élections et ont souligné l’importance de la confiance dans le processus électoral pour garantir la stabilité nationale.

Il convient de noter que la Cour constitutionnelle a également rejeté les appels visant à invalider la candidature de Rajoelina en raison de sa double nationalité française.

Andry Rajoelina est arrivé au pouvoir en 2009 à la suite d’un coup d’État qui a renversé Marc Ravalomanana. Après ne pas avoir participé à l’élection de 2013 en raison de la pression internationale, il a été réélu en 2018.

Derniers Articles

spot_img