“Dix-sept militaires et trente-six supplétifs de l’armée du Burkina Faso ont été victimes d’une récente attaque menée par des jihadistes présumés dans la région du Nord”, a annoncé mardi l’état-major de l’armée burkinabè. Cette attaque visait à réinstaller des civils chassés par la violence.
Dans un communiqué, l’état-major précise que “cinquante-trois combattants” ont perdu la vie lors de cette tragédie, dont “dix-sept militaires et trente-six VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils de l’armée)”.
Cette unité avait été déployée à Koumbri, dans la province du Yatenga, dans le but de permettre la réinstallation de populations qui avaient été contraintes de quitter la région il y a plus de deux ans en raison des attaques perpétrées par des jihadistes.
L’état-major de l’armée, qui a pris le pouvoir suite à des coups d’État en 2022, signale également qu’une trentaine de personnes ont été blessées et évacuées pour recevoir des soins médicaux. Des opérations de riposte sont en cours pour neutraliser les assaillants, détruire leur matériel de combat et mettre hors d’état de nuire les éléments terroristes en fuite.
Cette nouvelle attaque a été condamnée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui exprime sa solidarité avec le peuple burkinabè. Les violences attribuées à des groupes jihadistes ont entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes au Burkina Faso et causé plus de 16 000 décès en sept ans, tant parmi les civils que les militaires. Les groupes jihadistes sont également actifs dans les pays voisins, le Mali et le Niger. Le Burkina Faso explore de nouvelles alliances internationales pour faire face à cette menace.
