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Thursday, September 19, 2024
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Coup d’État au Niger: la CEDEAO va rassembler une “force Standby”

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Suite à une tentative infructueuse de médiation en réponse au récent coup d’État au Niger, les chefs de la défense de l’Afrique de l’Ouest ont élaboré un plan pour une éventuelle intervention militaire si le coup n’est pas renversé d’ici le prochain dimanche.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a émis un ultimatum aux leaders du coup au Niger, exigeant la restauration du président élu Mohamed Bazoum et avertissant d’une possible action militaire si leurs demandes ne sont pas satisfaites.

Ce coup marque le septième en Afrique de l’Ouest et centrale depuis 2020, et le bloc de la CEDEAO adopte une position ferme à son encontre en raison des préoccupations liées à la sécurité régionale et à l’implication de puissances mondiales. La signification stratégique du Niger, notamment ses réserves d’uranium et de pétrole, ainsi que son rôle dans le conflit contre les rebelles islamistes dans la région du Sahel, ont attiré l’attention de grands acteurs tels que les États-Unis, la Chine, l’Europe et la Russie.

Le plan d’intervention de la CEDEAO prévoit un processus décisionnel dirigé par les chefs des États membres pour déterminer le moment et le lieu d’une éventuelle action militaire. Les détails de ce plan ont été élaborés lors d’une réunion de trois jours dans la capitale nigériane, Abuja. L’objectif est de déployer une force capable de résoudre efficacement la crise tout en minimisant le risque de nouveaux conflits dans une région déjà en proie à l’instabilité causée par des groupes extrémistes.

La réponse internationale au coup a été mitigée. Les États-Unis ont suspendu certains programmes d’aide étrangère bénéficiant au gouvernement nigérien, mais continueront de fournir une aide humanitaire et alimentaire. La France a exprimé son soutien aux efforts de la CEDEAO pour renverser le coup, mais il reste à déterminer si ce soutien s’étendrait à une intervention militaire.

Malgré les défis et les risques impliqués, la CEDEAO est contrainte d’agir afin de maintenir sa crédibilité et de défendre sa ligne rouge contre les changements inconstitutionnels de gouvernement. Les options sur la table comprennent une invasion terrestre, une opération des forces spéciales pour sécuriser les sites clés et libérer Bazoum de son assignation à résidence, et éventuellement soutenir un contre-coup des forces nigériennes. Chaque option comporte son propre ensemble de risques et de résultats potentiels, mais l’urgence de la situation a poussé la CEDEAO à envisager diverses interventions pour rétablir la stabilité et la démocratie au Niger.

La situation reste fluide, et la communauté internationale surveille de près les développements au Niger à mesure que la date limite approche et que des décisions d’intervention potentielle sont prises.

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