Dans une annonce qui résonne telle une sonnerie d’alarme planétaire, la République Démocratique du Congo (RDC) s’apprête à être le théâtre d’un événement majeur : le tout premier sommet trilatéral impliquant les dirigeants de la RDC, du Brésil et de l’Indonésie, accompagnés de leurs experts émérites. Cette rencontre de portée mondiale, prévue à la fin du mois d’août dans la capitale Kinshasa, se focalisera sur le sort des forêts tropicales qui couvrent notre planète telle une précieuse parure verdoyante.
C’est avec une résonance particulière que cette nouvelle a été transmise depuis le Brésil, où M. Luhut Binsar Pandjaitan, ministre indonésien des Investissements et Affaires maritimes, a fait part de cette initiative audacieuse après un entretien avec le Président congolais Félix Tshisekedi, dans le cadre du sommet dédié au bassin de l’Amazonie. Cet événement exceptionnel réunira donc trois nations emblématiques : la RDC, le Brésil et l’Indonésie.
Le sommet trilatéral déploiera ses efforts pour ériger une dynamique collective en faveur de la protection des écosystèmes tropicaux, authentiques poumons de notre planète, tout en s’engageant résolument à œuvrer pour la réduction de la pauvreté et la création des conditions propices à l’essor socio-économique.
Depuis novembre 2022, ces trois pays ont décidé de conjuguer leurs talents et leurs volontés, œuvrant d’une même voix en faveur de la sauvegarde de leurs terres et s’employant à stimuler le développement des populations qui tirent leur subsistance de ces forêts luxuriantes.
Le ministre indonésien a lui aussi confirmé l’engagement actif de son pays et la détermination conjointe des trois nations à ériger un front commun, harmonisant leurs expériences respectives pour la protection des forêts tropicales, de véritables berceaux de biodiversité, et cherchant à offrir une compensation juste envers les populations qui les chérissent.
Ce sommet, qui se déploiera à Kinshasa, permettra de braquer les projecteurs sur le bassin du Congo, second en taille après l’Amazonie et dont plus de 60% s’étendent sur le territoire de la RDC. À l’heure où l’Amazonie subit une déforestation effrénée, le bassin du Congo se hisse au rang de potentiel champion dans cette lutte, prêt à revêtir la première place de ce trio d’importance.
Par ailleurs, en marge de cet événement, le Chef de l’État a tenu un échange fructueux avec Cheikh Abdallah Ben Zayed Al Nahyan, ministre d’État et ministre des Affaires extérieures des Émirats Arabes Unis, à propos du projet de port en eaux profondes de Banana. Le ministre émirati a réitéré avec force la détermination de son pays à mener à bien cette entreprise titanesque.
Les travaux du port en eaux profondes de Banana, prévus pour s’achever en 2025, ont été lancés sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi en janvier 2022, destinés à connecter le pays aux flux commerciaux mondiaux et à réduire la dépendance vis-à-vis des nations voisines. Cette ambitieuse phase inaugurale du projet englobe un quai imposant de 600 mètres et une plateforme de stockage couvrant 25 hectares, avec une capacité annuelle de plus de 300 000 conteneurs, soit un impressionnant total de plus de 1,3 million de tonnes de marchandises.
