bien que des défis subsistent pour parvenir à la parité entre les sexes. Les femmes ont fait des avancées significatives dans la représentation politique, avec une augmentation de leur participation dans les prises de décision politiques au fil des années. Cependant, il convient de noter que cette augmentation a été relativement lente, augmentant d’à peine 1% en 2018 par rapport à l’année précédente. En 2018, le nombre de femmes ministres dans le monde a atteint un niveau record de 20,7%.
En Afrique subsaharienne, le nombre de femmes siégeant au parlement a augmenté en 2018, avec une part moyenne régionale de 23,7%. Des pays tels que le Rwanda, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et les Seychelles se sont démarqués avec des pourcentages élevés de femmes dans des postes ministériels. Le Rwanda, en particulier, est devenu un exemple remarquable en enregistrant une augmentation considérable de la représentation des femmes en politique.
Il est important de souligner que la participation accrue des femmes en politique conduit à des décisions plus inclusives et à la transformation de l’image traditionnelle d’un leader. Les femmes en Afrique occupent désormais davantage de postes ministériels traditionnellement réservés aux hommes, tels que les postes de défense, de finance et d’affaires étrangères. Cette évolution témoigne d’un changement positif dans la perception du rôle des femmes dans la sphère politique.
Les pays qui ont réussi à atteindre le seuil de 30% de femmes dans les postes politiques ont souvent adopté des mesures d’action positive. Par exemple, le Rwanda a inscrit dans sa constitution la réservation de 30% des sièges pour les femmes au sein de son parlement bicaméral. En Afrique du Sud, la Loi sur les structures municipales de 1998 exige que les partis politiques “veillent à ce que 50% des candidats sur la liste du parti soient des femmes” et que “les femmes doivent être représentées de manière équitable dans un comité de quartier”.
Cependant, malgré ces progrès, certaines barrières structurelles empêchent encore la pleine participation des femmes à la vie politique, notamment les lois discriminatoires et les institutions qui limitent leur capacité à se présenter aux élections. Les écarts de capacités entre hommes et femmes, tels que l’accès à l’éducation, aux contacts et aux ressources nécessaires pour devenir des leaders efficaces, constituent également des défis à surmonter.
En fin de compte, le rôle accru des femmes dans le paysage politique africain est une étape positive vers la réalisation de l’objectif de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, tel que défini dans les Objectifs de développement durable. Cependant, il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre la parité complète et pour surmonter les obstacles structurels et culturels qui entravent la participation politique des femmes.
