Le bureau de la présidence sud-africaine a annoncé que le président russe ne participerait pas au sommet après avoir tenu “un certain nombre de consultations” avec le Kremlin.
L’Afrique du Sud est signataire de la CPI et serait tenue de contribuer à son arrestation si le dirigeant russe se rendait au sommet.
La possible présence de Poutine avait suscité un scandale politique intérieur.
Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que participer à l’arrestation de Poutine risquerait de déclencher une guerre avec la Russie. Ses remarques sont venues après que le Democratic Alliance, le plus grand parti d’opposition, ait intenté un procès contre le gouvernement pour exiger l’arrestation de Poutine s’il arrivait dans le pays.
“La Russie a clairement fait savoir que l’arrestation de son président en exercice serait une déclaration de guerre”, a répondu Ramaphosa, selon des documents judiciaires. “Il serait contraire à notre constitution de risquer de se lancer dans une guerre avec la Russie.”
Le Kremlin a nié avoir explicitement informé Pretoria qu’une tentative d’arrêter Poutine en Afrique du Sud équivaudrait à une déclaration de guerre. Mais il n’a pas non plus nié ce fait.
“Personne n’a informé personne de quoi que ce soit”, a déclaré Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin. “Dans ce monde, il est tout à fait clair pour tout le monde ce que signifie une tentative d’atteinte au dirigeant russe.”
“Il n’y a donc pas besoin d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit ici.”
En mars, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Poutine pour avoir supervisé l’enlèvement d’enfants ukrainiens lors de l’invasion de l’Ukraine. Tant Poutine que la commissaire russe aux droits des enfants, Maria Alekseyevna Lvova-Belova, ont été tenus responsables de la “déportation illégale” de milliers d’enfants ukrainiens, a déclaré la cour, basée à La Haye. Il s’agissait d’un acte d’accusation rare contre un chef d’État en exercice.
La Russie a dénoncé la décision de la CPI et a déclaré qu’elle ne s’appliquait pas à la Russie car Moscou n’est pas signataire du traité. Mais Poutine n’a pas voyagé à l’étranger, sauf dans les territoires occupés de l’Ukraine, depuis l’annonce du mandat de la CPI.
Poutine participera au sommet des BRICS par vidéoconférence, a déclaré le Kremlin. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dirigera une délégation en Afrique du Sud.
Le sommet est prévu du 24 au 26 août. Il réunira des représentants du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Il s’agit du premier sommet des BRICS en personne depuis la Covid.”
